Éducateur spécialisé : un métier aux multiples attentions

Educatrice spécialisée à la Maison d'enfants de Monnetier-Mornex
25 août 2021
Maintenir ou restaurer l’autonomie, la socialisation ainsi que l’insertion des personnes accueillies tout en contribuant à leur épanouissement, tel est le rôle des éducateurs spécialisés. Leur mission varie énormément selon les établissements. Témoignage de trois d’entre eux, qui sont aussi référents — repères, porte-parole ou porte-histoire — pour des personnes qu’ils accompagnent.

Vinciane Leurquin, éducatrice spécialisée, maison d’enfants, Monnetier-MornexÉducatrice depuis douze ans, et dans la maison depuis 2017, j’accompagne des enfants de l’internat âgés de 7 à 12 ans, pour tout ce qui est de l’ordre du savoir-vivre en collectivité et du quotidien, comme se lever, aller à l’école, faire ses devoirs, etc. Je les emmène chez le médecin si besoin, je rencontre les enseignants, les interlocuteurs de l’Aide sociale à l’enfance, j’organise des loisirs, etc. Je suis un relais, vis à vis des parents également. L’enfant étant au centre de notre travail, il faut établir une cohésion entre tous ceux qui gravitent autour de lui pour que son projet personnalisé puisse évoluer. Bien que difficile, la prise de recul est essentielle dans ce métier.

Vinciane Leurquin
Educatrice spécialisée, Maison d’enfants, Monnetier-Mornex

Christan Ekindi, éducateur spécialisé, Appartements de coordination thérapeutique, ParisJ’ai intégré ce foyer en janvier 2019, après plusieurs remplacements. Il accueille temporairement des personnes ayant une maladie chronique et en situation de précarité, adhérant à un projet individualisé bâti pour eux et avec eux. Beaucoup sont issues de l’immigration. J’interviens au niveau socioéducatif et administratif, en particulier pour le maintien et l’ouverture des droits, l’insertion, etc. Référent de résidents, je travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire chargée notamment de leur accompagnement thérapeutique et de leur épanouissement. Au-delà des compétences techniques, il faut s’intéresser au vivre-ensemble pour faire ce travail, et aussi connaître ses propres limites.

Christan Ekindi
Educateur spécialisé, Appartements de Coordination Thérapeutique, Paris

Hana Hanakova, éducatrice spécialisée, Institut médico-éducatif, ParisJe travaille à l’externat de l’IME depuis 2014, donc avec des jeunes autistes ou ayant des troubles apparentés. Ils y ont deux activités le matin et deux l’après-midi, entrecoupées du déjeuner et de temps informels. Je mène des ateliers de musique, patinoire, couture, mosaïque et relaxation. Communication, aussi, en co-animation avec le psychologue. Tout au long de la journée, l’équipe utilise dès que l’occasion se présente les leviers propices à l’autonomisation, à la socialisation et à l’insertion. Mais pour moi, le plus important, c’est que ces jeunes puissent vivre des moments de bonheur dans “l’ici et maintenant”. Cela demande de se renouveler sans cesse, d’être vigilant et créatif.

Hana Hanakova
Educatrice spécialisée, Institut médico-éducatif, Paris