Éducateur spécialisé : un métier aux multiples attentions

Éducatrice depuis douze ans, et dans la maison depuis 2017, j’accompagne des enfants de l’internat âgés de 7 à 12 ans, pour tout ce qui est de l’ordre du savoir-vivre en collectivité et du quotidien, comme se lever, aller à l’école, faire ses devoirs, etc. Je les emmène chez le médecin si besoin, je rencontre les enseignants, les interlocuteurs de l’Aide sociale à l’enfance, j’organise des loisirs, etc. Je suis un relais, vis à vis des parents également. L’enfant étant au centre de notre travail, il faut établir une cohésion entre tous ceux qui gravitent autour de lui pour que son projet personnalisé puisse évoluer. Bien que difficile, la prise de recul est essentielle dans ce métier.
Vinciane LeurquinEducatrice spécialisée, Maison d’enfants, Monnetier-Mornex
J’ai intégré ce foyer en janvier 2019, après plusieurs remplacements. Il accueille temporairement des personnes ayant une maladie chronique et en situation de précarité, adhérant à un projet individualisé bâti pour eux et avec eux. Beaucoup sont issues de l’immigration. J’interviens au niveau socioéducatif et administratif, en particulier pour le maintien et l’ouverture des droits, l’insertion, etc. Référent de résidents, je travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire chargée notamment de leur accompagnement thérapeutique et de leur épanouissement. Au-delà des compétences techniques, il faut s’intéresser au vivre-ensemble pour faire ce travail, et aussi connaître ses propres limites.
Christan EkindiEducateur spécialisé, Appartements de Coordination Thérapeutique, Paris
Je travaille à l’externat de l’IME depuis 2014, donc avec des jeunes autistes ou ayant des troubles apparentés. Ils y ont deux activités le matin et deux l’après-midi, entrecoupées du déjeuner et de temps informels. Je mène des ateliers de musique, patinoire, couture, mosaïque et relaxation. Communication, aussi, en co-animation avec le psychologue. Tout au long de la journée, l’équipe utilise dès que l’occasion se présente les leviers propices à l’autonomisation, à la socialisation et à l’insertion. Mais pour moi, le plus important, c’est que ces jeunes puissent vivre des moments de bonheur dans “l’ici et maintenant”. Cela demande de se renouveler sans cesse, d’être vigilant et créatif.
Hana HanakovaEducatrice spécialisée, Institut médico-éducatif, Paris